Le Nouvelliste Mercredi 11 mars 2009 TABAGISME Environ 80000 Valaisans fument. Or, les trois quarts des fumeurs souhaitent, à des degrés divers, se libérer de la dépendance. CATHRINE KILLÉ ELSIG justifiée?
certaines conclusions de l’étudedevraient être pondérées car l’ef-
Quel est le profil du fumeur qui consulte?
tions rares, d’où leur vente libre.
motivation et comme facteurs deprotection de la rechute. Dans les conversations, le bupro- pion (Zyban ®) revient souvent. Qu’entendez-vous par approche Certains lui reprochent divers
60 000 personnes désirent se débarasser de la cigarette en Valais. DR
individuelle ? maux, d’autres le qualifient de médicament miracle. Qu’en pen- sez-vous? Quel est votre avis sur le vaccin anti-nicotine? STOP AVEC ALLEN CARR
Pour l’heure il est à l’étude. Il fau-
L’histoire d’Allen Carr,
lâches. Au contraire, Allen Carr les couvre
d’éloges: «La majorité des fumeurs sont des
gens dotés d’une forte volonté», explique-t-
il. C’est bien parti. On est tenté de poursui-
Quel discours adoptez-vous pour
vre. Surtout lorsqu’on aborde le lavage de
vous adresser à un fumeur qui a
à tirer sa révérence à la ni- cerveau. Donc, si on fume, ce n’est pas notre
échoué dans sa tentative?
cotine au milieu des années 80 et dans la
faute mais celle d’un petit «monstre» tapi
foulée il a écrit un best-seller qu’on trouve
dans nos neurones. Enfantin, mon cher Wat-
Lire son livre? Pourquoi occuper ses loisirs
En résumé, l’adepte de la nicotine doit se
en se culpabilisant encore à l’énoncé de tous convaincre que la cigarette n’est pas sa meil-
les maux terribles guettant les fumeurs?
leure amie et que ne plus la voir lui sera bé-
La réponse s’impose. Parce que le regard
néfique. «La sensation de manque de nico-
des autres a changé. On – la troupe des fu-
tine est si légère que le fumeur ne s’en rend
meurs – ne peut s’essayer aux ronds de fu-
pas compte», encourage Allen Carr. Si seule-
mée au cours d’une soirée sans en essuyer
discours moralisateur sur les addictions et
crâne. On peut toujours réciter cette phrase
leur cortège de catastrophes. C’est le mo-
comme un mantra et faire sienne en quelque
ment d’essayer d’écraser son dernier mégot, sorte la méthode Coué. «On est beau parce
surtout qu’on a le droit de fumer pendant la
qu’on est beau, on est non-fumeur parce
qu’on est non-fumeur.» Reste à savoir si
Bonne surprise, l’auteur ne terrorise pas les
l’auto-suggestion fera des miracles. Il faudra
foules. Les statistiques portant sur les aug-
peut-être encore acheter le nouveau jeu Ni-
mentations de cancer attribuées à la nico-
tendo DS axé sur sa méthode. En lieu et
tine sont épargnées. Mieux encore, les fu-
place de manipuler une clope, on pourra se
Conseillez-vous le recours à la ARLETTE CLOSUIT
meurs n’y sont pas considérés comme des
ligne téléphonique Stop-Tabac gérée par la Ligue suisse contre le Le site www.stop-tabac.ch énu- mère les désagréments possibles GROUPE MUTUEL comme «la prise de poids, l’irrita- bilité, l’anxiété, les troubles du sommeil». Un tel énoncé peut inquiéter. Si dans quelques mois, on ne pourra plus
lors de plusieurs rencontres. Tous décident
Qu’en est-il de la varénicline
griller une cigarette dans les établissements
ensemble d’une date d’arrêt de la cigarette. (Champix ®), un autre médicament
publics, il sera encore possible de fumer à son Un coaching téléphonique et des séances per-
dont on parle beaucoup?
poste dans certaines entreprises. Mais pas
mettent ensuite de tenir les bonnes résolu-
pour longtemps ainsi que le confirme Jean-
tions. La première entreprise dans le canton à
Bernard Moix, directeur de la Ligue valaisanne s’intéresser à «Stop-Tabac» est le site octodu-
contre les maladies pulmonaires et pour la
rien du Groupe Mutuel. «Nous avons ici un cas
prévention. «La loi fédérale sur la santé en-
d’école car l’entreprise a choisi de planifier ce
trera en vigueur en 2010, voire 2011 et inter-
cours pendant les heures de travail et de
dira de fumer dans tout local où travaillent
prendre entièrement en charge son coût»,
plus d’un collaborateur», note Jean-Bernard
Moix. «On sait qu’une majorité de fumeurs
collaborateurs se sont inscrits après la
désire arrêter de fumer, qu’un tiers des fu-
séance d’information. Directrice des Ressour-
physique diminuent l’irritabilité. Les assurances maladie contri-
meurs fait le pas chaque année et que seule-
ces humaines Monica Crettol indique que la
buent-elles à un sevrage tabagi-
démarche s’inscrivait dans le cadre du pro-
Le CIPRET-Valais met ainsi ses compétences
gramme santé développé par le Département
à disposition des intéressés. «Nous propo-
des ressources humaines. «A l’issue des ren-
d’aide à l’arrêt du tabac est prise
sons depuis l’an dernier le cours «Stop-ta-
sérénité déjà après un mois d’ar-
bac» destiné aux entreprises et développé en grands fumeurs, ont cessé de fumer, ce fut
Allemagne dans les années 70.» Il s’agit d’une une vraie réussite.» Forte de cette expérience,
formation se basant sur la force de groupe
la direction a tenu à faire profiter de cette op-
La polémique fait rage sur l’utilité
portunité les autres employés en Suisse de la
des patchs nicotiniques. Cette
tale. En résumé, une séance réunit les volon-
caisse-maladie. Ainsi ce sont 137 intéressés
remise en question vous paraît-elle
taires qui suivent les conseils d’un animateur
qui ont répondu positivement à l’initiative. CKE
1. Subject Area: Community Reinforcement Approaches Manual Two of Therapy Manuals for Drug Addiction. A Community Reinforcement Plus Vouchers Approach: Treating Cocaine Addiction Author/s Individualized or Group Outcome/s Subjects Info Randomized Controlled Generalizable to Iowa? Intervention? Measures interventions are involved is a treatment Citation Budney,
Clinical Trials of Treatmentfor Personality DisordersJoel Paris, MDInstitute of Community and Family Psychiatry, Sir Mortimer B. Davis Jewish General Hospital,Department of Psychiatry, McGill University, 4333 Cote Ste-Catherine Road,Montreal, QC H3T 1E4, CanadaUntilrecently,thetreatmentofpatientswithpersonalitydisorderswaslargely guided by clinical experience. However, in the past decade a se